Liens périurbains
Réflexions sur la problématique des
liens périurbains
à l'extérieur de Montréal |
1- |
Autoroute
30 entre Châteauguay et l'autoroute 20
En autant que l'autoroute 30 est nécessaire pour relier le berceau
économique du Québec avec celui de l'Ontario, on doit se
questionner sur l'approche adoptée par le MTQ dans leur analyse
et conclusion pour la solution retenue. En effet, la gestion ainsi que
la méthodologie de l'approche laissent beaucoup à désirer. |
En 1988,
le plan d'action des transports fut déposé par le ministre
M. Marc Yvan Côté, où deux options furent retenues.
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1- |
Soit
en passant par le tunnel de Melocheville,
(Ligne orange nord sur la carte ci-dessous) |
2- |
Soit
entre les ponts Larocque et St. Louis, en amont de la centrale
Hydro-Électrique de Beauharnois, afin de contrer la problématique
de la sécurité Maritime dans le canal de Beauharnois.(Ligne
orange sud sur la carte ci-dessous)
Les deux options se rejoignant sur l'axe Mgr. Langlois près de
Valleyfield pour rejoindre l'A-20 à Coteau du Lac. |
Par la suite, deux
options furent rajoutées, augmentant de près dun demi
milliard de $ la valeur du projet. |
3- |
En
1990, la crise amérindienne a rajouté une troisième
option: prolonger l'A-540 pour rejoindre l'A-30 à St-Timothée,
afin de donner une traverse alternative au Pont Mercier. Par contre, cette
crise s'est bien réglée politiquement sans lrecours aux
grands moyens, |
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annulant ainsi
le besoin de cette variante.
Mais loption fut retenue dans la configuration finale au montant
de 200 millions de $. (Ligne bleu sur la carte
ci dessus) |
4- |
En
1992, loption derrière la centrale Hydro-Électrique
fut retenue augmentant ainsi la valeur du projet dun autre 300 millions
de $. (Ligne bleu sur la carte ci dessus) |
|
Comme par exemple,
pourquoi plusieurs variantes techniquement différentes les unes
des autres nont pas été considérées
dans les analyses d'experts. Dans leur analyse technique, les ingénieurs
font normalement trois versions distinctes. En se référant
à la carte ci-haut, pourquoi ont-ils comparé les tracés
de même profil seulement, c'est-à-dire le tracé noir
aux deux rouges, au lieu d'analyser les tracés ayant des profils
différents, tels que les lignes bleues et comme démontré
par le diagramme qui suit: |
1. |
Vue
en élévation des trois variantes possibles à proximité
de la centrale Hydro-Électrique de Beauharnois |
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.1- |
La ligne rouge
du haut représente un pont en amont des deux écluses et
de la centrale. |
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.2- |
La ligne rouge
du milieu désigne un pont entre les écluses en amont de
la centrale |
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.3- |
La ligne rouge
du bas indique le complexe du pont tunnel en aval de la centrale |
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2. |
Vue en élévation
du pont proposé entre les ponts Larocque et St-Louis (Les
tracés épais noirs sont les ponts existants Larocque et
St-Louis) |
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3. |
Vue en élévation
du pont Laviolette de Trois-Rivière à titre de comparaison |
Il nous semble
que la seule obsession était d'augmenter les coûts du projet,
voire un demi milliard de dollars en plus, sans justification pour éventuellement
voir son annulation. Les options étaient toujours en vues de solutions
autoroutières, sans tenir compte des autres variantes possibles
pour ce type d'équipement. |
|
1- |
Le tunnel de Melocheville
aurait pu être aménagé en voie rapide (voie express
de 70 km/h) pour un montant de 50 millions de $, au lieu du 350 millions
de $ requis pour construire le pont surélevé de 3 kilomètres
en amont du barrage. Cette question n'était même pas permise
lors des Audiences Publiques du BAPE. De plus, ce nouveau pont ne corrige
en rien la problématique de la sécurité dans la voie
Maritime. |
Coupe
Longitudinal du Tunnel de Melocheville |
|
Laménagement
proposé pour le tunnel de Melocheville, avec traverse en surface
de part et dautre de lécluse est semblable à
lapplication de ce type déquipement dans certaines
villes européennes telle que la ville dAnvers (Antwerpen,
carte ci-haut à droite) |
2- |
Les deux ponts
Larocque et Saint-Louis ont été reconstruits pour une somme
faramineuse de 150 millions de $. Chose qui aurait pu mieux être
organisé pour cette somme d'argent. |
3- |
Le pont Mgr. Langlois est présentement
une série de petits ponts à trois voies enjambant une chaîne
d''îles contiguës. |
Combien aurait-il
coûter d'élargir cette infrastructure à 4 voies plutôt
que de hachurer la voie centrale?
Peut-être 10 millions au lieu du 200 millions de $, requis pour
le prolongement de l'A-540. Éventuellement le boulevard
Mgr. Langlois pouvait être modernisé en voie-rapide ayant
l'emprise restreinte dans les milieux urbains à 45 mètres
tout comme la Côte de Liesse à Montréal. |
Les objectifs du
besoin de l'autoroute 30 ont aussi été mis de côté
dans l'anxiété de faire des autoroutes en tout et partout.
En effet, l'autoroute commerciale de l'est du Canada, la 20/401 de Windsor
et Toronto,qui se trouve dans le berceau économique de l'Ontario,
allant jusqu'à Québec et éventuellement jusqu'au
Nouveau Brunswick, manque de continuité dans la grande région
de Montréal et doit emprunter l'A-40 entre l'A-540 à Vaudreuil
et l'A-25 à Ville d'Anjou. |
Donc,
cette axe devait comporter la véritable orientation est-ouest pour
relier l'A-20/401 vers Toronto à l'A-20 vers Québec. |
Par-contre, la configuration
proposée à sa conjoncture avec les autres autoroutes à
l'échangeur proposé A-540/A-20 montre le contraire.
Bref, les bretelles et voies principales de cet échangeur renvoie
toute la circulation de contournement de la Métropole vers le "West
Island"!! |
|
De plus, avec une
vision d'ensemble, le réseau ferroviaire aurait aussi bien pu faire
l'objet du programme de modernisation, ayant tout son propre réseau
en 1990 et qui est maintenant démantelé sur sa quasi totalité.
En conclusion, la région Beauharnois-Valleyfield,
était la seule région au Québec qui permettait des
liens terrestres sans recourir à de gros équipements et
cela autant pour le transport routier que ferroviaire. Mais, les politiciens,
peuvent-il saisir l'opportunité d'avantage. |
Annexe
Lettre
ouverte envoyée au député fédéral
dans le journal hebdomadaire Le Soleil du Saint Lauren
au soin de M Normand Morand
le 18 octobre 1993
Les liens interrives Voici les 7 péchés
de la grosse machine fédérale 1-
C'est la grosse machine fédérale qui a écuré
Hydro-Québec au pont Larocque en lui imposant son tas de ferraille
dans la voie maritime, qu'on se le dise!!! 2-
C'est la grosse machine fédérale qui a orchestré
l'animosité envers Hydro-Québec en limitant sa participation
dans la reconstruction du pont Larocque, qu'on se le dise!!!
3- C'est la grosse machine fédérale
qui a empêché la réalisation du pont surélevé
au pont Larocque telle que prévue au Plan de Transport de 1977,
qu'on se le dise!!! 4- C'est la grosse
machine fédérale qui a forcé la municipalité
de St. Louis de Gonzague à recourir à une poursuite légale
en négligeant de corriger la situation archaïque pour la navigation
au pont St. Louis, qu'on se le dise!!! |
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|
5-
C'est la grosse machine fédérale qui empêche
Hydro-Québec de reconstruire le pont St. Louis avec la menace continuelle
d'une avarie maritime, qu'on se le dise!!! |
6-
C'est la grosse machine fédérale qui refuse de reconstruire
le tunnel de Melocheville pour accommoder l'autoroute 30, sous prétexte
qu'il faut recourir au gros monument de pont, bien dispendieux, pour la
grande gloire des politiciens, qu'on se le dise!!!
7- C'est le fignolage de la grosse machine fédérale
qui crée un éléphant blanc des infrastructures du
comté avec une somme frôlant le milliard pour sa réalisation,
qu'on se le dise!!!
Pierre Brisset, architecte |
Texte
présenté au musée commémoratif
de la bataille de Châteauguay près dOrmstown
le 7 octobre 1993
Réflexions sur la problématique des liens interrives du
canal de Beauharnois
Chronologie______________________
L'histoire de comment le cours d'eau formé par le fleuve St. Laurent
et les grands lacs a passé d'un rêve canadien d'une voie
navigable de 3750-kilomètres désservant le cur de
l'Amérique à une réalité, en est une qui a
fasciné les historiens, les politiciens et l'entreprise depuis
très longtemps.
Réaliser ce rêve canadien, avec l'aide de générations
d'efforts humains, a pris plus de 250 ans avant que le système
actuel ait été réalisé. La
chronologie sera limité au secteur entre les lacs St. François
et St Louis. 1779@89 Construction
de quatre petits canaux entre les deux lacs par le Capitaine Twiss, de
l'armé Britannique. 1820
Écluses à la Pointe aux Cascades conçues par le Colonel
Gother Mann et reconstruites par les Ingénieurs Royaux.
1842@45 Construction de l'ancien canal
de Beauharnois, considéré comme étant trop près
de la frontière américaine. (Les Canadiens ont toujours
été méfiants des Américains puisque jusqu'à
cette date les canaux se trouvaient toujours sur la rive nord du fleuve
St. Laurent) 1892@99 Construction
du canal de Soulanges sur la rive nord. 1876@04
Construction des canaux de Cornwall et du Long Sault, toujours sur la
rive Nord. |
Le
canal_____________________________________
Au début du 20ième siècle, le rêve du canal
de Beauharnois en tant qu'énorme méga-projet qui pourrait
à la fois fournir une abondance d'énergie hydroélectrique
pour attirer toutes sortes d'industries ainsi qu'une voie maritime pour
désservir les gros navires, est devenu
un des plus gros scandale de l'époque en termes de relation
entre le monde des affaires et le monde politique.
Je vous conseille à tous de lire le livre de T.D.
Regehr intitulé "The Beauharnois Scandal, a Story of Canadian
Entrepreneurship and Politics" pour en savoir plus long sur
le système politique national du pays. 1929@32
Le canal de Beauharnois fut construit au travers d'une série de
scandales pour aboutir à ce que toute l'énergie
hydroélectrique promise soit exportée aux États Unis,
et à ce que la voie maritime soit inopérante
jusqu'en 1959 parce que les Américains ne se sont pas intéressés
au projet avant 1954. En effet, le 13 mai de cette même année
le Congrès américain a passé les législations
nécessaires pour compléter leur section de la voie maritime,
soit de Cornwall à Long Sault. (Cette section représente
10% de l'ensemble du réseau si on inclut le canal Welland.)
Trois liens inter-rives (rail et route) ont été incorporés
au projet, ce qui était une des servitudes exigées pour
la réalisation du projet: un complexe de ponts à Melocheville,
le pont de St. Louis de Gonzague et le pont du chemin Larocque à
Valleyfield. Les ponts________________________________
1959 Le parachèvement de la
Voie Maritime. Depuis ce temps le cauchemar des
liens inter-rives évolue. |
1960
Des articles paraissent dans les médias locaux indiquant
la désuétude des ponts. De plus, cette même
année, une auto perdit contrôle sur le pont Larocque et passa
sous la partie levée entraînant quatre personnes à
leur mort. 1963 Hydro-Québec
prends charge des opérations du complexe de Beauharnois.
1980 (été) Le Lawrencecliffe
Hall heurte le pont St Louis. Le pont est gravement
endommagé et interdit au trafic ferroviaire et routier jusqu'au
printemps 1981. 1982 La garde
côtière émet un rapport résumant la vulnérabilité
des ponts dans les eaux canadiennes. Les ponts Larocque et St. Louis sont
cotés comme étant les plus dangereux
d'un facteur de 7 et de 8 respectivement. Rien a été fait
depuis pour améliorer la situation. 1984
(nov) Le système de levage du pont Larocque se brise, immobilisant
le pont à quelques 12 mètres de hauteur. La circulation
maritime est interrompue pendant 18 jours tandis que la
circulation routière est perturbée pendant plusieurs mois.
Au même moment le pont St. Louis se fissure. En peu de temps donc,
l'état des liaisons inter-rives sur le canal de Beauharnois donne
un coup terrible à l'économie de la région. |
1985
(nov) Le navire indien Jalagodavari heurte le pont St. Louis, perturbant
de nouveau la circulation routière pendant plusieurs mois. |
|
Les
travaux___________________________________
Durant les années 80, Hydro-Québec a du entreprendre un
programme majeur pour la reconstruction des ponts traversant le canal
de Beauharnois. 1988@89 A Melocheville,
les ponts en aval du barrage de Beauharnois ont été reconstruits
pour une somme d'environ 25$ millions. Pendant les travaux, la circulation
a été déviée sur une voie de service existante
sur la structure du barrage. La partie ferroviaire en amont du barrage
à aussi été reconstruite pour une somme de 11$ millions. |
1990@93
A Valleyfield, à cause d'une situation de détérioration
de structure avancée, il s'est avéré nécessaire
de reconstruire le pont Larocque. Hélas personne ne semblait être
intéressé à considérer une nouvelle structure
routière mais plutôt retaper la structure existante. Un projet
grandiose combinant la problématique
des liens inter-rives aux besoins de l'autoroute-30 s'est avéré
négatif dans l'avancement des dossiers. Pourtant, une participation
active de la part de Transport Canada aurait grandement aider à
voir à ce qu'une nouvelle structure soit érigée parallèle
à l'existante. De cette façon, la partie ferroviaire aurait
donc pu être réparée de la même manière
qu'elle le fut à Melocheville.
Non, Transport Canada ne voulant pas remplacer leur
tas de ferrailles désuet dans le canal a imposé la
reconstruction de la balance du pont sur le trajet existant, nécessitant
l'utilisation de techniques peu connues entraînant des coûts
exorbitants. |
|
Situation
actuelle_____________________________ 1993
En ce qui a trait au projet du pont Larocque, maintenant complété
pour une somme faramineuse, il a toujours été facile de
critiquer Hydro-Québec pour les techniques utilisées. Essayez
donc de vous faire faire un traitement de canal sans vous ouvrir la bouche!!!
Habituellement, des projets de reconstruction de pont de cette envergure
entraîne toujours la fermeture complète de la structure,
et cela pour de longues périodes de temps. Mais
non, pas dans le cas du pont Larocque!!!
Enfin, pour toutes fins pratiques, la réfection
de ce pont demeure permanente. Néanmoins, à cause
de son faible dégagement, ce pont doit être levé à
chaque passage de chaloupe, source d'inconvenience
majeure, sans oublier l'usure prématurée relativement aux
autres ponts du réseau (Bris 84'). 1991
Manifestation sur le pont St. Louis où la G.R.C. a été
appelée pour dégager le pont. POURQUOI????
1992 Manifestation sur le pont Larocque
par le comité régional de l'Autoroute 30. À remarquer
la collaboration et la compréhension de l'Hydro-Québec par
rapport à celle de la Voie Maritime du St. Laurent! "Those
peasant farmers, they're not going to block us. Raise the damned Bridge
!!!!" C'était étonnant de voir l'aide fournie
par Hydro Québec avec sa sécurité et ses radios prêtes
à aider la cause tandis que le Fédéral avait la G.R.C
à quatre coins de rue prête à dégager les manifestants
s'ils osaient bloquer le pont !!!
Suivis________________________________________
1994@??? Au pont St. Louis, devra-t-on
répéter la même erreur? Il est reconnu que ce pont,
en plus d'être structurellement insuffisant, est très
dangereux pour la navigation à cause de son emplacement
dans un tournant de la voie navigable du canal, et à cause de la
courte portée de la partie levant. Encore une fois, à cause
de son faible dégagement, il doit être levé à
chaque passage de chaloupe. |
Il
faut faire en sorte que Transport Canada participe activement à
la construction d'un nouveau pont en amont du pont St. Louis sur
une section en ligne droite du chenal, ce qui serait beaucoup plus
sécuritaire et convenable.
Conclusion______________________________
Il est inutile de croire à l'option du grand pont surélevé
à un coût frôlant le demi-milliard pour résoudre
la problématique de la région. Il faut aussi arrêter
de croire que l'on puisse reprendre les travaux faits par erreur dans
le passé.
La solution de rechange demeure toujours celle de correctifs qui peuvent
être apportés sur les travaux qui restent à faire
tout en comprenant les événements qui ont amené la
situation. C'est aux décideurs politiques d'assurer le meilleur
rendement du processus à suivre pour mieux répondre à
la situation en cause et éviter les embarras du passé, tout
en respectant les contraintes des coûts engendrés par la
situation économique d'aujourd'hui.
Le problème des liens interrives
relève des BATEAUX, et rien d'autre, point!! Pierre
Brisset, architecte |
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